Les plus grandes frontières ne sont pas entre les pays, elles sont à l’intérieur des Hommes. Quand je fais des photoreportages humanitaires, les frontières que je traverse sont les miennes. Elles sont mes craintes, mes idées préconçues, mes doutes.
Pour moi, la caméra devient mon passeport pour traverser ces frontières. C’est mon outil pour faire apparaître la personne, telle qu’elle est, dans sa beauté, dans ce qu’elle vit.
C’est un outil pour construire un pont entre mon humanité et celle que je découvre. Un pont entre des mondes, entre des gens, pour faire naitre des échanges, pour qu’il y ait changement.
Dans le cas de FEM en Colombie, ce sont les frontières entre les riches, les pauvres et les différentes ethnies qui doivent être abattues. Je souhaite donc que du 4 au 18 septembre 2018, ma photographie serve à mettre en lumière les gens qui œuvrent à créer ces ponts. Les gens qui œuvrent à éliminer les frontières.